Les communautés dans les réseaux sociaux
Pour visualiser comment les utilisateurs d'un réseau social sont connectés les uns aux autres, on peut élaborer des schémas, appelés graphes. Apparaissent ainsi des communautés dont on peut étudier le fonctionnement.
Comment représenter et étudier les communautés sur les réseaux sociaux ?
L'intérêt des graphes : visualiser les relations dans un réseau
Six élèves d'une même classe sont inscrits sur un réseau social. Le tableau suivant donne les liens d'amitié entre eux. Par exemple, Emma est amie avec Enzo mais pas avec Jasmine. Cette information peut être résumée dans un schéma plus simple à lire appelé graphe[1] , où les relations sont représentées par des traits.
Algorithme de diffusion d'information
Chaque utilisateur d'un réseau social peut réagir selon l'algorithme suivant pour aider une information à se diffuser.
Exemple :
Comment peut-on visualiser la popularité d'une personne sur un graphe de relations d'amitié ?
Si Théo annonce l'absence d'un professeur à ses camarades, et si l'algorithme du ci dessus est utilisé, combien faudra-t-il de partage pour qu'Emma soit au courant ?
Le degré de séparation
En 1967, Stanley Milgram, un psycho- logue américain, a réalisé une expérience dans le but de démontrer qu'il suffisait en moyenne de 6 liens de connaissance pour relier deux inconnus aux États-Unis. Sur les réseaux sociaux, cette distance s'est raccourcie car il est plus facile de nouer des liens. Ainsi, sur Facebook, 3,5 personnes en moyenne sépareraient deux abonnés choisis au hasard. C'est une des clefs du succès des réseaux sociaux qui mettent en avant leur capacité à connecter un individu avec le monde entier.
Exemple :
Comment expliquer la diminution du nombre de liens séparant deux individus grâce aux réseaux sociaux ?
Les « petits mondes »
En 2015 à Bombay, en Inde, le gouvernement a interdit la consommation de viande.
La situation a fait polémique dans le pays et notamment sur Twitter, où le hashtag #BeefBan a été largement repris.
Sur le schéma ci-contre, on voit que la twittosphère de Bombay se sépare clairement en deux groupes, que l'on appellera A et B. En coloriant respectivement en vert et en rouge les tweets pour et contre l'interdiction de la consommation de viande, on constate le lien étroit entre les opinions et l'appartenance à une communauté : les membres de la communauté A ont quasiment tous voté pour l'interdiction alors que les membres de la communauté B ont quasiment tous voté contre l'interdiction. Au-delà du sentiment d'ouverture qu'ils mettent en avant, les réseaux sociaux conduisent donc fréquemment à rester dans un « petit monde » où l'on est en relation avant tout avec des personnes qui nous ressemblent et pensent comme nous, au risque d'un certain repli sur soi.
Exemple :
Quel est le risque lié au phénomène de « petit monde » ?
Quelles caractéristiques la représentation en graphe mettent-elles en évidence ?